RÉPONSE A.

Tu as une flemme monstrueuse. Il t’a fallut près de cinq heures pour sortir de ton lit, sortir de sous ta douche et finalement sortir de ton appartement. Le truc c’est que t’as besoin de fric et qu’un gros client - ton principal d’ailleurs - t’as appelé pour un truc de routine. Pas de quoi jazzer, c’est des quids faciles. C’est donc plus ou moins de manière énergique que tu pénètres l’enceinte de l’entreprise. T’en connais les dédales par coeur.

Tu t’installes à ton poste, te grilles une cigarette et commence le check-up des réseaux. Tu surfes dans les méandres du web comme tu respires - t’as un don pour ça. Seulement tu ne sais jamais quand t’arrêter. Alors quand tu tombes sur un serveur protégé par des dizaines de codes, forcément, ça pique ta curiosité. Après une bonne demie-heure, tu le crack.

Oops ?

Trois lettres. F. B. I. Qui ne les connaît pas ? T’as soudain très chaud. Si tu te fais prendre, tu risques de finir dans un trou jusqu’à ce qu’on ne retrouve que tes os. Oh Kab… Réfléchis. T’es bien trop malin pour te faire prendre. Résultante ? Tu fouines. Tu fouines les dossiers confidentiels du plus grand organisme de défense des États-Unis.

Il y a des documents financiers concernant l’entreprise où tu te trouves, d’autres concernant des travaux sur le continent, d’autres sur l’île. Tout un tas de feuillets révèlent les chiffres de Dédale : les financement, les trafiques surveillés, le marché noir… Tu jubiles.

La cerise sur le gâteau ? Les dossiers des détenus. Ils y sont tous. Chacun d’eux est protégé, encore une fois, par divers codes. T’en crack au hasard. Y a des visages familiers, des gens que tu as déjà croisé. Les détails sont riches. Comment un tel s’est retrouvé ici, qui il a tué. Comment un autre a été emprisonné à tord. Une putain de putain de mine d’or. T’en pleurerais…

En une heure et quelques, t’as copié sur un disque externe tout ce que t’as pu. Si ça n’te rend pas riche, ça t’rendras au moins dangereux pour quiconque te chercheras des noises. Impassible, tu quittes l’immeuble. Quand tu seras chez toi - et cela prendra le temps qu’il faudra - tu dissèquera les p’tits dossiers des détenus.

Une putain de putain de mine d’or… T’as le sourire jusqu’aux oreilles.