♪ • Fatigue accumulée ;
Pour changer ;
Après une dure journée, il valait mieux se dépêcher de rentrer. Changer des ampoules, toucher à des fils ou encore regarder des compteurs. Errant sans but précis dans les rues de Dédale, pour prendre un peu de temps pour elle, pour aller ici et là. Un sac sur son dos, les mains fourrées dans les poches de son sweater bleu. L’unique couleur qui ressortait sous le peu de lumière, avec celle de sa peau basanée. Seul point coloré dans toutes ces teintes ternies par la nuit et le temps. A trainer des pieds, à se perdre là où bon lui semblait.
Qu’importait où elle allait ;

Des coups de feu qui résonnaient ;
Le silence de la nuit brisé ;
Des grognements sourds ;
Piquée de curiosité avec ces sons inhabituels, elle les entendait grogner et faire ces sons incompréhensibles de temps à autres. Noyés dans cette masse de cadavres en décomposition, une crinière couleur océan. C’était lui. « Attention baisse la tête ! » alors qu’elle envoyait son poing swinguer sur le premier zombie à sa portée. Attrapé par le col, une autre carcasse se retrouvait à terre lorsqu’elle le tirait un peu trop violemment. Quel irresponsable, songeait-elle, il va simplement se faire ouvrir comme un paquet de chips. Elle en avait vu des abrutis, mais là, le pire. L’odeur de la peur ? Pas sur lui, ou bien Cocheta ne l’avait pas ressentie. Qui n’aurait pas peur face à une horde de zombies prêts à vous dévorer comme un vulgaire morceau de jambon ?
Pas froid aux yeux le petit ;

Bien trop rapidement, l’adrénaline montait ;
Et le besoin urgent de partir se ressentait ;
Un autre coup volait pour écarter une de ces viles créatures affamés, bam dans les dents. Le bruit métallique du contenu de son sac à dos ricochait sur les murs, les carcasses métalliques. Qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour aider ces pauvres gens. Peut-être y avait-il un moyen de les sauver eux aussi, mais là, ça n’était pas le moment. Ils attendront avant d’avoir leur part. « Attrape ma main ! » Elle lui tendait sa grande main tout en chassant d’un coup de pied un des zombies qu’elle avait déjà repoussé. Pas le temps, pas question d’attendre. Ça allait finir en eau de boudin s’ils ne prenaient pas la poudre d’escampette. Elle tirait l’inconscient le plus fort pour le libérer de l’emprise des zombies. Tant pis pour son sac – bien trop encombrant pour le sortir de là, elle rachèterait tout ce qu’il contenait plus tard. « T’as la tête dure gamin. »
Le matériel était le cadet de ses soucis ;
Pour le moment il fallait survire.