Alphie regardait de loin la jeune fille qui se dirigeait vraisemblablement vers cette pâtisserie qu’il n’avait encore jamais vu. Oui il avait flairé de loin l’envie de sucre de celle-ci, et ne la voyant pas tourner sur la droite pour aller à la pâtisserie de d’habitude il avait décidé dans sa plus grande discrétion de la suivre -oublions le fait qu’il ait percuté trois personnes. Alors lorsqu’elle sortie avec une pâtisserie dans la main, il se précipita à son tour dans celle-ci.

Alors Alphie commande un fraisier avec la bonne intention de l’engloutir comme il faut sur la place avant de voir que Fyo aussi a eu la même idée que lui. Par sécurité et pour éviter le moment gênant il se met un peu plus loin et mange son en-cas doucement. Le goût n’est pas mauvais, mais il en a déjà mangé des meilleurs. C’est comme si la fraise n’était qu’un goût artificiel pour cacher autre chose. Plus monsieur mâche et plus monsieur sent ses oreilles se boucher, jusqu’à dépasser même le stade normal de sourd pour être encore plus sourd qu’un pot.
Alphie appuie sur ses tympans, se racle la gorge, mais aucun son ne parvient à ses oreilles pourtant il parle, il crie même. Et se lève d’un coup, mange une dernière bouchée de fraisier pour la route -de toute façon il est déjà sourd, ça peut pas être pire- et jette rapidement à la poubelle celui-ci avant de se diriger en courant vers Fyo en courant les bras au-dessus de la tête.

«  FYOOOOOOO ! J’ENTEND PLUS RIEN PUTAIN ! ET POURQUOI T’ES A POIL ?? EH DEPUIS QUAND T’AS PRIS UN BONNET ?! »

Alphie aurait pu être gêné, comme la plupart des humains dans ce genre de situation. Heureusement qu’il n’était pas humain, la nudité ne le dérangeait aucunement et s’il pouvait se rincer l’oeil en même temps, c’était tout bénef. Elle lui répondait mais toujours aucun son ne parvenait à ses oreilles et il pissait les yeux pour essayer de déchiffrer ce charabia. Alphie lâcha une exclamation lorsque Fyo cacha sa nudité -quoi qu’à moitié, il peut toujours lorgné ses longues jambes et sa taille de guêpe. Apparemment la seule chose à laquelle il peut réagir sont les gestes de la fille -en plus impossible pour lui de la comprendre à l’écrit.

« J’ENTEND TOUJOURS PAS FYO, J’IMAGINE QUE T’AS CHAUD. T’AS RAISON IL FAIT CHAUD EH. MOI AUSSI J’VAIS ME DÉSHABILLER COMME ÇA TU SERAS PAS TOUTE SEULE ! »

Alors Alphie retire son tee-shirt et commence à défaire sa ceinture quand un passant vient vers eux, passablement énervé et commence à crier des paroles qui n’atteignent pas Alphie :

« J’ENTEND PAS M’SIEUR SI VOUS AVEZ UN PROBLÈME AVEC MOI DITES LE À ELLE, ELLE PRENDRA VOTRE DÉPOSITION ! »

Oui, Alphie n’avait aucune gêne à déléguer le sale boulot à sa collègue Alien -collègue était peut-être le mauvais mot, mais bref passons. Alphie regardait dans tous les sens, essayait de tendre l’oreille sans que ça paraisse trop évident -et qu’il ne passe pour quelqu’un d’encore plus bizarre qu’il ne l’était déjà dans cette situation. Alphie regarde Fyo se démené pour inventer le plus gros mensonge -sans doute- de sa vie ou en tout cas il s’imaginait qu’elle avait balancé un bobard pour ne pas énerver plus ce gars.
Lui, se contentait de sourire comme un idiot parce que sourire met toujours du baume aux coeurs. Alphie regardait au loin, laissant quelques secondes Fyo discutailler avec l’homme -il lui faisait confiance-. Il profitait une seconde de ce moment de calme intense… A la deuxième seconde il revint à la réalité J’TE JURE FYO C’EST SUPER CHIANT LE SILENCE FAUT QU’ON TROUVE UNE SOLUTION
Et soudain Fyo s’avança vers elle et lui baissa le pantalon et surpris, il lâche Ah ! C’est la fête du slip aujourd’hui ?