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MessageSujet: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 0:49

musique - Tu descends la bouteille, non pas sans peine. Le goût est infecte, la texture douteuse. Tu grimaces à chaque gorgée, manque de vomir. Tu te mets misérable, pathétique, imbécile, à la merci de tous. Au beau milieu de la rue, tu titubes. Pourtant, tes pas se souviennent de la destination comme celle de ta délivrance. Même si ce n’est qu’une illusion puisque ton corps te guide vers un épisode passé douloureux et éprouvant. Au détour de la rue, comme tu t’en souviens, il y a ce vieil immeuble et, malgré la nuit, tu peux toujours y voir la fenêtre brisée et les murs partiellement brûlés. Il faut que tu lui brises le coeur, fort, et bien. Tu sais le faire. Tu l’as toujours fait. Ça ne devrait pas être si difficile, et pourtant tu as eu besoin de t’enfiler un vin rouge immonde pour t’y forcer. Ce serait tellement plus simple de le fuir comme la peste, de lui tourner le dos dès que tu croises son regard, te courir jusqu’au prochain tournant pour ne pas avoir à lui parler, ne faire de ce A que d’une péripétie minuscule qui appartient à autrefois.

Tu montes les escaliers, manques de tomber maintes fois. T’arrives devant la porte, tu frappes dessus sans panache tandis que, de ton autre main, tu tiens le culot de ta bouteille. Tu reposes ton front contre le panneau de bois.

« Yo c’est moi. » Tu hésites, un instant. « J’sais même pas c’que j’fais là. » Un rire, dérangé. « Promis, j’viens pas mettre feu chez toi ni te tirer une balle dans l’deuxième genou. » Idiot. « J’ai b’soin d’toi. Enfin. » Tu souffles. « B’soin d’parler. Je crois. » Tu ne veux jamais te souvenir de cette nuit. « j’ai pas vraiment d’amis avec qui me saouler de toute façon. T’es pas mon ami. Mais tu m’as pas encore buté donc t’es pas totalement mon ennemi ? » Tu te fais de drôles d’illusions, Jude. « Vas-y, tu sais quoi, je venais juste voir si t’étais encore en vie. » Pas de réponse.

Tu recules d’un pas, te vautres et te retiens contre le mur.

« J’imagine que non. Du coup c’con parce que j’parle à une porte. »

T’as la gerbe. En fait, tu manques de vomir. Tu mets ta main devant ta bouche et te retiens du mieux que tu peux - tu ne sais pas pourquoi. Peut-être pour sauver ton semblant de dignité. Tu essuies la sueur sur ton front.
Il est temps de rentrer à la maison.


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Jude
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something is happening
WHAT ARE WE SUPPOSED TO DO NOW ?


On ne peut pas dire que t’aies passé une bonne journée - celle d’hier, c’était pire ; celle d’avant-hier, c’était pire encore. À qui la faute ? Valéry. À la seule évocation de son prénom, t’as la haine qui t’asticote le gosier. Parce que t’étais faible, parce que t’étais sous le choc - tu l’as laissé filé. Une fois, pas deux.

Y a du grabuge derrière ta porte ; tu te redresses légèrement, tends l’oreille. Avec la fenêtre en morceaux - si ce n’était que la fenêtre - et le brouhaha de la rue, pas facile de se concentrer. T’as peut-être imaginé ? Mh. Pour être sûr, il faudrait que tu quittes le cuir de ton fauteuil et que tu poses ton verre de rhum ; c’est beaucoup d’effort, t’as la flemme.

Depuis ton accident, tu te branles au sens propre comme au sens figuré - sauf exception de tes deux affreux meurtres à la Cathédrale, ça c’était justement pour endiguer la flemme qui s’était déjà installée. D’être à ce point apathique, cela ne te ressemble pas. A part Valéry, ton genou et ton épaule en miettes, qu’est-ce qui te fait tant chier ? Qu’est-ce qui cloche ?

Y’a bel et bien du grabuge derrière ta porte, cette fois-ci, t’en es certain. Tu te lèves, t’approches doucement ; méfiance obligée, surtout au vu des récents évènements. « Vas-y, tu sais quoi, je venais juste voir si t’étais encore en vie. » Tu tiques. Une voix. Une voix familière. Impossible. « J’imagine que non. Du coup c’con parce que j’parle à une porte. » Ah, si, si. Possible.

T’ouvres aussitôt - il te tombe dessus. « Dites-moi que je rêve… » C’est bien lui. Saoul, chancelant et flanqué de son rictus moqueur. Si on t’avait dit qu’il se pointerait un jour chez toi, dans un état pareil, t’aurais mis ta main à couper que cela n’arriverait jamais - une chance pour ta main donc.

Pour un type au gabarit de moustique, il est lourd. « Sérieux… » Tu le traînes jusqu’à la salle de bain, l’installes sous la douche puis te saisis du pommeau pour finalement l’arroser d’eau froide. « Quand on ne tient pas l’alcool, on ne boit pas. » Difficile de ne pas rire à la vue de ses grimaces d’ivrogne.

Difficile, aussi, de ne pas s’exaspérer avec ses gesticulations d’asticot. « Bouges pas. » Tu t’accroupies face à lui, retires son haut d’un coup sec - oh, tiens, tiens, qui voilà ? A. C’est con mais tu glousses - quel plaisir de revoir ton oeuvre de si près. Le haut d’enlevé, c’est suffisant - t’as pas envie d’un coup de pied perdu dans une tentative pour lui retirer son pantalon.

Que Dieu t’en soit témoin - à présent, tu le frictionnes. Quand t’es ivre, ça te fait passer les nausées, ou les déclenche - au choix ; au moins vous êtes dans la salle de bain, s’il y’a vomi, c’est vite nettoyé. « Bordel… Qu’est-ce-que je suis en train de faire… » Depuis quand, surtout, t’es aussi tactile ? Aux dernières nouvelles, toucher une peau te faisait l’effet d’avaler une limace.

Mh. Avec lui, c’est différent. Non… Hors de question de chercher à savoir pourquoi - t’as assez de complications en ce moment dans ta vie pour t’en ajouter une autre.

Frictions finies, tu l’enroules dans une serviette - un sourire goguenard naît à tes lèvres. Il ressemble à un maki. Puis tu quittes la salle de bain pour la kitchenette ; verre d’eau en mains, tu reviens, le lui donnes. « Qu’est-ce que tu fais là ? » La question à un million de quids. « Je te manquais ? » Il s’efface un peu, ton sourire, juste un peu.

Il s’efface un peu, juste un peu, car tu réalises en cet instant très précis que lui, il t’a manqué. Depuis qu’il est là - trente minutes à peine ? - plus d’apathie, plus de flemme. C’est son absence, le truc qui clochait. Ennuyeux à croire, encore plus à encaisser…

Kaboom
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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 2:51

musique - « Tant mieux si t’es mort sale chien, j’espère que t’as souffert que tu me dét- » Boomf. La seconde suivante, t’as le nez enfoui dans un torse et cela n’a rien de réconfortant ni d’agréable. Bien au contraire, l’alcool te fait douter : tu délires, tu vois un fantôme, ou il est encore en vie, effectivement ? Une partie de toi se dit génial ! et l’autre et merde. Pour être honnête, tu ignores laquelle des deux est la bonne. D’une seconde à l’autre, te revoilà à nouveau dans l’antre du Diable, saoul et sans ressource. Kaboom - enfin, Aedan - te traîne dans une miteuse salle de bain et t’ordonnes de ne pas bouger - des ordres, toujours des ordres ! Au moment où tu t’apprêtes à lui hurler dessus que tu ne reçois d’ordre de personne, tu as la figure sous l’eau froide et ton t-shirt au sol.
Tu manques de boire la tasse, voire de vomir, tu ne sais pas trop. Le contact dans ton dos t’arrache un frisson à la fois de surprise et de dégoût, comme si ton corps réagissait à un contact désagréable que ta tête ne peut assimiler pour le moment.

Enroulé dans une serviette au beau milieu du séjour, un verre d’eau en main, il te demande si tu lui as manqué. Tu fronces les sourcils, fais la moue - ce qui s’apparente nettement plus à une grimace, tout compte fait.

« Ta gueule, tu manques à personne. »

Dis-tu d’une voix mi-saoule, mi-sincère. Sixte n’aurait rien dit. Il aurait peut-être souri en coin en répondant « peut-être ». Mais Jude est différent, plus cru, plus honnête, plus vivant. Sans vouloir faire de mauvaise blague puisque le véritable Sixte a été retrouvé avec les bras découpés au milieu du salon un beau matin. Cette image sanglante ne t’a jamais quitté. Jamais plus que Leon qui s’est brisé le cou avec la corde. Crac. D’un coup. 
Si seulement tu pouvais réserver le même sort à ce type.

Une colère noire t’emporte à nouveau. Tu le pointes du doigt avec la main tenant ton verre - l’eau virevolte sur le sol puisque tu n’as de cesse de gigoter.

« T’es vraiment le pire. J’avais des plans ! T’as tout foutu en l’air !! Tout ! Pourquoi t’es pas mort en plus ? J’aurais dû t’en coller une entre les deux yeux. Non. D’abord une dans les burnes pour te faire souffrir, et une entre les deux yeux après. »

Tu lui balances l’eau au travers de la figure. « Et pourquoi tu m’as mis sous l’eau ?! Il fait super froid ! »

Ça remonte.

Tu cours jusqu’à la salle de bain pour vomir tout ton estomac dans les toilettes. Tu te sens soulagé. Et pathétique. Mais soulagé.
Tu te laisses tombé à côté de la cuvette et brailles de ta voix complètement cassée à cause de ta gorge irritée. « Viens pas ! J’veux pas voir ta sale face. »


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Jude
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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 3:32



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Comment résumer la nature actuelle de ton humeur ? … Voilà. Des points de suspension. C’est très bien. Un soupire en plus peut-être ? Oui, comme ça, c’est mieux, c’est parfait même.

Non seulement il est ingrat mais en plus il est méchant - ce dernier constat ne te dérange pas outre mesure, c’est davantage l’entendre vociférer comme un goret qu’on égorge qui t’emmerde. Si bruyant, si bordélique. Alors, plutôt que de t’engager dans une joute verbale, tu te laisses tomber sur le fauteuil. « Viens pas ! J’veux pas voir ta sale face. » Oh, cela ne risque pas.

Le hic c’est qu’il continue à parasiter ton espace sonore avec ses bruits de dégueulis. Te masser les tempes n’y changera rien mon vieux… « Qu’on m’achève, pitié… » Ah. Il semble s’être totalement vidé - enfin.

La question qui s’impose à présent : s’enquérir de son état ou t’enfoncer plus profondément encore dans le fauteuil ? Le fauteuil. Sauf qu’après dix minutes - oui, le temps d’un verre et d’une cigarette - t’as quand même la bougeotte. Tu te lèves - et tu sais, oh oui tu sais, que tu vas le regretter.

Ewh. Il a piteuse allure. Tu hésites. Davantage les traits d’un poulpe - l’effet des cheveux mouillés et emmêlés - ou d’un torchon passé à la machine à laver ? « Je devrais te filmer et envoyer ça aux familles de tes victimes. Ça les soulagerait peut-être, qui sait ? » Humour noir du soir, bonsoir.

Y’a pas que son allure qui est piteuse. Il pue. Il pue la gerbe. C’est dans ce genre de moment que tu maudis l’extra-sensibilité de tes sens. Adieu ton odorat. « T’es vraiment qu’une merde… » Sauf que la merde, malgré tout, elle t’attendrit.

Une chance que t’aies une conséquente réserve de bain-de-bouche - lorsqu’entre tes crocs passent, au moins une fois par semaine, os, chair et sang, mieux vaut l’avoir, cette réserve. Tu prépares un gobelet, y déverses une dose largement supérieure à la norme et - là, cela devient plus ardu - lui injectes au fond du gosier.

Maintenir sa bouche fermée relève de l’exploit. « Je n’aurais jamais cru dire ça un jour mais… » Sourire narquois. « N’avale pas. » Tu libères sa bouche - le produit y a assez macéré - t’écartes avant de te prendre le crachat dessus.

« Pour un type qui a foutu tes plans, ta vie, bla-bla-bla en l’air… Je me trouve très chic. » Tu le traînes jusqu’à la chambre et l’installes dans ton fauteuil - oui ton fauteuil - plus par peur qu’il ne vomisse sur le lit, en fait. « À part m’emmerder, quels vont-être tes nouveaux plans ? » Si ceux-ci pouvaient exclure une nouvelle tirade façon goret qu’on égorge, tes oreilles l’en remercieraient grandement.

Tu tiques. Il est quelle heure au juste ? L’heure de manger - aux dires des crampes de ton estomac. « Tu n’es pas végétarien, mh ? »

Sans gêne aucune, après tout tu es chez toi, tu t’attèles à la fastidieuse tâche de cuisiner. S’il te parle, tu l’entendras ; la chambre est ouverte sur la kitchenette - appartement pourri merci.

Croyez-le ou non mais : tu cuisines comme un chef étoilé - vestiges, les seuls dont tu t’accommodes, de ton passé. Ce que tu cuisines, en revanche, un chef étoilé ne le cuisinerait pas... Tu jubiles par avance...
Kaboom
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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 4:01

Dans un autre contexte, tu aurais sans doute ri à sa mauvaise blague. Là, tout de suite, tu lui offres surtout un regard de type très haineux. Tu ignores pourquoi cela te fâche aussi profondément. Peut-être que tout ce qui sort de sa bouche te mets en colère. Toi qui a plutôt un caractère patient et bourré d’auto-dérision, ce sale roux te fait perdre tes moyens. Il te met quelque chose dans la bouche et au moment où il te lance, moqueur, de ne pas avaler, tu manques d’exploser de rire et de tout faire ressortir par ton nez. Une chance que tu parviens à tout cracher dans les toilettes à nouveau pour te libérer de ce poids. Tu n’as même pas le temps de réagir à sa moquerie qu’il te traîne dans un fauteuil tout naze dans le salon - chambre. Salon. Chambre. Bref, c’est un studio quoi.
Tu te laisses tomber au plus profond de ce dernier, balances ta serviette par terre et ce n’est pas parce que tu décuves, c’est parce que tu es un profond connard chez un autre profond connard.

Ce profond connard, d’ailleurs, s’en va cuisiner. Oh, quelle mauvaise idée de t’abandonner dans une pièce, tout seul.
C’est bien l’occasion de te venger et de fouiller dans ses affaires. Il te demande quels sont tes plans pour la suite, désormais. Tu brailles - à nouveau :

« ME BRANLER SUR TON FAUTEUIL DE MERDE. »

Tu regardes ton entrejambe.
Non, même si tu le voulais, tu ne pourrais pas.

Qui plus est, la chaîne hi-fi das le coin t’attire l’oeil. De ta poche, tu sors une clé USB que tu trimballes toujours avec toi - une sauvegarde de tes données malsaines et quelques musiques. Tu mets tout ça en route, volume à fond, jusqu’à en faire trembler les murs.

musique - Tu te lèves. En vérité, c’est l’excellent moment pour faire la fouine. Il n’entend rien et est visiblement très occupé à faire à manger. Mais ta stabilité est si peu assurée que tu ne préfères rien entreprendre.

Discrètement, tu te glisses derrière lui dans la kitchenette et remarques de la viande. Tu choppes les gros morceaux crus sur le côté. « Hey. » Au moment où il se retourne, tu le gifles gentiment avec sur les joues. DEUX FOIS.
Tu exploses de rire. T’en peux plus, ça te fait mal à l’estomac.

« Ca s’appelle une beefle. Bifle. Beef-le. T’as compris ? »

Tes mots sont saccadés, hilares.
Une chose est sûre : tu espères ne te souvenir de rien demain. Tu parviens à reprendre ton sérieux - enfin, presque, puisque tu commences à chuchoter avec un sourire mi-salace mi-tendancieux :

« En vrai, mes plans pour la suite c’est de te pourrir la vie et de te faire regretter d’être toujours vivant. Ou de pas m’avoir tué quand tu le pouvais. »


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Jude
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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 4:45



something is happening
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Non tu ne rêves pas. Cri de rage. Ce petit salopard vient de te gifler - beefler - avec l’un des steaks que tu venais, en plus, le comble, de laver. Est-ce que Satan a parié avec Dieu ? Est-ce que le résultat du pari c’est toi, tourmenté par le mec que t’aime et que t’as pourtant, là, maintenant, foutrement envie d’encastrer dans un mur ?

Attends.

Attends.

Ton cerveau a bien articulé ce qu’il a articulé ? Ta pensé a bien révélé ce qu’elle a révélé ? - « le mec que t’aime » -
w h a t ? W H A T ?

De une, t’es pas gay. De deux, t’es pas gay. De trois… Aimer ? Toi ? Impossible. Improbable. Tu n’aimes que toi - en plus du rhum, des cigarettes et du feu.

Ok. Une minute. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Tout ça, c’est de sa faute - à être aussi bruyant et emmerdant, il fou la pagaille là où devrait régner l’ordre et la maîtrise : ta tête.

« Donc… » Calme : revenu. « Si j’ai bien compris… » Regard moqueur : présent. « Je suis tes plans à venir ? » Sourire en coin. « Juste moi. » Main sur son épaule. « Je suis flatté. » Bien - il ne s’agirait pas d’en oublier de cuisiner. Une viande de cette qualité, il ne faut surtout pas la gâcher.

Du bout de ta spatule en bois, tu le pousses hors de ton espace de travail. « Retourne dans la chambre. » Non sans lui lancer un torchon sale à la gueule - parce que c’est drôle et parce que t’as épongé ton foutre avec - celui de la branlette matinale ; quand on a plus de mouchoirs, on fait avec ce qu’on a. Ça vaut bien la beefle.

Couper un filet mignon, c’est une délicate affaire. Il faut le couteau adéquat. Le plus dur, cependant, reste la cuisson. Il faut constamment surveiller la température, de sorte que la chaleur n’excède pas l’ébullition de l’huile. Une gousse d’ail, des tranches de figues fraîches : rissoler l’ensemble environ 8 minutes de chaque côté. Ajouter un filet de miel, un filet de vinaigre balsamique puis la touche finale : une pincée de fleur de sel.

Le doux fumet ferait saliver les plus fins gourmets - c’est un don que tu as mon ami.

Tu dresses deux jolies assiettes - c’est de l’art - et t’en retournes au près de ton invité - non, pardon, incruste. « Savoure. Je ne cuisine que pour moi d’ordinaire. » Fait exacte - en même temps, les invitations à dîner, ce n’est pas ton truc. « Il te faut reprendre des forces si tu veux me pourrir la vie, ou me l’ôter. » Tu ris - d’un rire franc, d’un rire chaud. « Je parie que demain, tu souhaiteras me l’ôter pour t’être montré si con ce soir. »

Tu te sers un verre de rhum, augmente le volume de la chaîne-hifi - c’est qu’il a de bons goûts le salaud. En tous cas, tu te félicites : la viande est délicieuse. Chaque bouchée est un régal. « Alors, tu aimes ? » Peut-être qu’un peu plus de miel aurait été appréciable. « Je l’ai tué hier. Dix-huit ans d’âge et tendre comme un môme de six. »

Tu lèves ta fourchette vers le haut - « Bénies sois-tu, Samuel, pour la qualité de ta chair. » - poses tes yeux sur ton compère ; la mine aussi enjouée que vicieuse.

Kaboom
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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 14:28

musique - Tu n’as même pas le temps de nier qu’il t’envoie balader dans l’autre pièce accompagné d’un torchon qui pue - depuis combien de temps il n’a pas nettoyé ce machin ? C’est dégueulasse ! Tu grimaces et le poses loin de toi, dans un coin de la pièce, avant de retourner t’asseoir dans le fauteuil en attendant patiemment le repas. Ce dernier ne se fait pas prier et tu es agréablement surpris par l’aspect de la chose - et ça sent bon. Tu fixes la viande. Puis Aedan. Puis la viande. Puis Aedan. Est-ce qu’il a séquestré un chef étoilé chez lui ? Tu fronces les sourcils. Tu restes mater ton assiette pendant pas loin d’une minute. C’est louche. Qui est ce type, en fin de compte ?

Cependant l’appel du ventre est plus fort que ta fierté et tu te jettes dessus. C’est incroyablement bon - tu n’as pas dégusté de la nourriture pareille depuis des mois. Plutôt crever que de lui dire merci, ou le féliciter sur ses talents culinaires. Chose assez ironique puisqu’à ta cinquième bouchée tu découvres que tu as Samuel dans ton assiette. Et que Samuel n’est pas une vache mais un gamin de dix-huit ans. Tu manques de t’étouffer et arrête de mâcher aussitôt pour avaler le bout entier, tentant de le déguster le moins possible.
Ok, maintenant, il est cannibal. Ca fait parti du régime alimentaire d’un loup garou ou c’est juste un malade ?

Tu te lèves, appuies sur un bouton de la chaîne hi-fi pour changer la musique pour du Ram Jam - qu’est-ce que ça fait du bien de plus avoir à écouter du classique prout-prout pour revenir à tes goûts originels.

Tu ouvres la fenêtre et tu balances la viande par cette dernière. Tu sais que t’as des problèmes dans ta tête mais tu ne t’abaisseras pas jusque là.

« Va te faire soigner. » Soupires-tu presque trop sérieusement.

Tu déposes l’assiette et remarques la bouteille de rhum sur la table. Un vieux souvenir amer te reviens dans la figure. « Woh. Du rhum. Mon beau-père m’a cassé le nez avec une bouteille presque pareille y a quelques années ! » T’en ris, et tu ne sais pas si c’est pour cacher la douleur fantôme soudaine ou parce que ça te manquerait presque, de n’avoir que cet ennemi dans ta vie. Il semble si faible aujourd’hui comparé à tous les tarés sur cette île. « J’ai mis un an pour m’faire assez d’argent de poche pour le retaper chez le toubib. »

Tu t’enfiles une gorgée, au souvenir du bon vieux temps. C’est pas terrible, mais définitivement moins pire que la bouteille de vin. Et la viande de toute à l’heure. Bon, ok, la viande était bonne. Mais non.
Tu choppes le briquet qui traîne par là et une idée te traverses l’esprit - si elle est bonne ou pas, tu n’es pas bon juge. Tu commences à faire passer la flamme au dessus de ton couteau pendant quelques longues secondes avant de regarder tes côtes.

« Je suppose que pour me débarrasser de ce truc là faut que je me découpe un peu… C’est toujours mieux d’avoir une grosse cicatrice dégueulasse que ta signature sur moi. Attention, un… deux… trois… »


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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 16:40



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«  Attention, un… deux… trois… » Réflexe. Tu es plus rapide. Il te gâche ton moment de joie, ce moment précieux où, du fait de son ébriété latente, il parle un peu de lui. Chaque miette est bonne à ramasser, à mettre dans la boîte de Pandore que tu lui réserves. « Ce A. reste en place. » Tu lui retires le couteux et le briquet, les planques. « Tu m’épuises. »

Petit coup d’oeil par dessus la fenêtre d’où tu remarques qu’un zombie est en train de manger le filet mignon gâché de Samuel. S’il faut que tu te fasses soigner juste parce que tu apprécies la viande humaine, qu’en serait-il pour tes autres lubies ? Ce n’est pas comme si tu n’avais pas déjà essayé divers psychiatres, médecins, thérapeutes ; tu as même un jour fait appel à un hypnotiseur. Nuance… Tu n’as pas fais les démarches, il les a faites.

« Touche plus au Rhum. » La bouteille s’échappe entre tes mains - se vide un tantinet - puis fini tout en haut d’une armoire. « Si ton beau-père te manque, branle-toi le nez. » Tout en finesse ; toujours. D’une certaine manière, de le savoir marqué physiquement - et nous ne parlons pas de ta signature - comme tu as pu l’être, cela te plaît.

Tel un gardien de prison, tu te mets à ramasser tous les objets pointus, lourds et contendants ainsi que tous tes zippos, poches à essence et autres gadgets inflammables éparpillés dans ton studio. Ton forfait terminé, tu déposes le bazar dans un sac que tu emmènes avec toi jusqu’à la salle de bain. « Je n’ai pas pris les coussins mais évite de t’étouffer avec, je ne veux pas me coucher sur la bave d’un macchabée. »

Tant de précautions… Ce serait bête qu’il se tue ou qu’il se fasse du mal - tu te réserves ce droit. Mh. Oui. Si tu le dis.

La musique bat son plein - l’eau chaude te soulage - tu prends alors conscience de ton état. Un état de bienêtre - certes, légèrement teinté d’irritation, de colère, d’exaspération et de contrariété - mais un état de bienêtre tout de même.

C’est entièrement nu et le sourire aux lèvres que tu réapparais dans la chambre - la pudeur n’a jamais été, précisons-le, ton amie. « T’es gentil, tu me fais un massage ? » Et ton sourire qui s’étire, s’étire, jusqu’au bonjour de tes dents. « Je mérite un peu de tendresse. » Quelques pas, tu t’approches ; tout près, tout près de lui - sarcasme et moquerie pendues à ta voix.

Fais le malin. Fais-le. En réalité, le toucher ne te dérange pas (tu y prends du plaisir) - qu’on te touche, même lui, jamais. La provocation a cela de bon d’être éphémère. Tu enfiles un t-shirt, t’affales sur le lit - grilles une cigarette. Un boxer, non ? Non. T’es chez toi, t’as le droit d’être à la cool, décontracté du gland.

« Mon petit agneau… » - les yeux dans les yeux - « …Un beau-père ce n’est pas un vrai papa. » - la fumée qui danse au dessus de vos têtes - « Tu n’en avais pas de vrai ? » - un temps, une éclipse - « Pour t’apprendre qu’il faut, lorsqu’on lie connaissance, dévoiler son prénom ? »

Le tiens te l’a enseigné. Le tiens attachait beaucoup d’importance à l’identité - un flottement, le regard qui descend sur ton bas-ventre - Le tiens a gravé la sienne sur la tienne. G. - l’amertume, la réaction vive, l'aigreur face à ta négligence - Tu enfiles un bas. Plus de G.

Si la pomme tombe déjà pourrie - c’est de la faute de l’arbre, pour être déjà mort.

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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 17:14

musique - Trop tard. Aedan est définitivement plus rapide que toi - sobre ou torché. Une partie de toi n’est pas franchement étonnée. Il est le genre de prédateur qui s’amuse jalousement avec sa proie avant de la tuer. Il faut croire que tu as encore un peu de temps de répit avant ton dernier souffle à ses côtés et il ne laissera rien ni personne te faire du mal - c’est toujours ça de pris pour le moment. Pratique d’avoir un pseudo héros pour vous courir après et vous empêcher de vous égratigner les genoux en tombant sur le bitume.

Il dégage tous les objets dangereux de la pièce - tu n’avais pas l’intention de faire joujou avec quoi que ce soit mais bon - avant de partir prendre une douche. Toi, tu comates debout au milieu de la pièce. Pendant quelques minutes, tu disparais. Tu planes, on ne sait trop où. Mais t’es loin, vraiment loin. À tel point qu’il te faut quelques secondes pour réaliser qu’il se trimballe l’entrejambe à l’air devant ton nez. Il s’approche et tu ne paniques pas, ni ne te sens réellement gêné. Tu n’es pas du genre à agir comme une vierge effarouché et tu en profites même pour faire une inspection des lieux.

Ce qui attire le plus ton regard, c’est cette lettre qui trône sur son bas-ventre. Tu n’es pas sûr de toi, pas sûr de l’avoir bien vu. Une ombre ? Tu délires ? Non, c’est bien là…

Il s’en va, se rhabille partiellement pour ressasser le passé et surtout, te demande ton véritable nom. Il semble que lui non plus, ne se prend plus à ton petit jeu. À quoi bon alimenter le mensonge ?

« Jude. »

De but en blanc.
Tu reprends :

« Non, je n’ai jamais eu de père. » Osant un petit sourire, tu t’appuies contre le mur le plus proche. « Mais j’avais deux mères. » Tu n’as jamais confié ton passé à qui que ce soit : avant comme pendant Dedale. Mais tes secrets ne sont jamais bien gardés visiblement. « La suite de l’histoire est un peu plus compliquée. »

Tu t’approches de lui doucement, presque au rythme de la musique, remets tes cheveux trempés en place. Aedan s’est rhabillé. Tes joues se creusent d’un sourire joueur tandis que tu te mets à cheval sur lui. C’est tout doucement, ta bouche s’approche dangereusement de la naissance de son cou, d’un souffle chaud et plein d’ivresse. « Ne bouge pas. » Tu susurres. Au même moment, l’une de tes mains soulève son t-shirt et l’autre abaisse un peu son sous-vêtement d’un coup sec.

G.

Tu n’as pas rêvé.

« Mh ! Alors on a quelques daddy issues, Aedan ? T’es atteint à ce point que tu fais du mimétisme ? » Dis-tu d’une voix plus nette.


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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 18:27



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Si la brûlure de ses doigts sur ta peau ne t’avait pas tant dévasté les tripes, tu aurais pu déguster l’articulation de ton prénom par ses lippes avec concupiscence. Il n’en est rien. Une fois de plus, il te gâche un moment précieux - et ce moment précieux ne se cantonne pas qu’à ton prénom mais aussi au sien. Jude - comme la chanson des Beatles.

Il paiera cher son impétuosité. Tôt ou tard.

Tu le saisis par les poignets, le renverse dos au lit et t’imposes comme le nouveau toit de son monde. « Je peux. » - le feu qui te monte aux yeux - « Tu ne peux pas. » - la colère qui fait naître l’or et le fer - « Jamais. » - ton souffle qui s’écrase sur le sien - « À moins que… » - tes lèvres qui rampent sur sa gorge - « Tu souhaites que cette nuit sois la dernière. » - l’affût de tes dents qui ébauchent ses veines.

Un battement. La chamade d’un coeur. Le tiens. Proie d’un tourment sans nom - le désir et la fureur, sans maître, sans logique - prendre conscience de leur pouvoir - t’écarter.

Le calme qui revient ; son antonyme retourne se tapir dans l’ombre ; ta démarche souple jusqu’au fauteuil où t’installes - loin de lui, loin du danger. « Recommence, et tu ne pourras plus parler. » L’inflexion dure et paisible - gage d’une menace aux couleurs qui l’étonnerait.

Quoiqu’il en soit, le mal est fait. Il a vu. Il a deviné. Tes « daddy issues » et leurs conséquences - le terreau de ton identité ; le mimétisme en revanche, exception faite de la scarification, n’a pas lieu d’être. Mieux vaut que les actes de ton père restent les actes de ton père - non les tiens.

Repenser à lui te plombe l’humeur - ton visage se creuse ; dégage la brume, dégage les souvenirs ; tu inspires une bouffée d’air immense - tes yeux rivés sur leur invité - ton visage se détend.

Puis, lentement, doucement : un vague à l’âme, un flottement oscillant entre intérêt et songe - tes iris qui ne quittent pourtant pas une seule seconde les siennes ; la folle envie de lire tous les secrets qu’elles renferment. « Tes mères, tu les aimais ? »

Le flottement qui s’estompe.

Tu ouvres un tiroir de ton bureau, en sors un petit ordinateur portable. Le genre d’ordinateur qu’on emmène en voyage pour stocker les photos, les vidéos.

Dessus, il n’y a rien - quelques musiques tout au plus. Tu l’allumes. « Jude. » Tu aimes son prénom. « Montre-moi comment tu t’y prends. » Un enfant - un enfant curieux de comprendre comment le traîneau du père-noël vole.

Tu n’as jamais traqué quelqu’un sur le web. Tu ne t’es jamais fais passé pour une petite fille pour coincer un pervers. Tu n’as jamais harcelé un adolescent en crise. Tu n’as jamais excité un inconnu via une webcam. Ce n’est pas ton domaine. Ce n’est pas ton aire de jeux. C’est le sien et cela te fascine.

Il te fascine.

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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 19:15

musique - Logé au-dessus de toi, tu ne crains pas. Il ne te tuera pas et tu te complais dans cette affirmation. Tu fermes juste les yeux, espérant que cela fera passer la future douleur et te permettra d’esquiver son regard. Il est en colère et tu n’es pas sûr de comprendre son aversion pour le toucher. Tu songes à un viol, à de l’inceste, des choses qui marquent toute une vie. Des choses que tu pourrais comprendre mais qui ne t’ont jamais atteint de cette façon. Sans s’en rendre compte, Aedan est comme un livre ouvert et chaque mot sera un jour une arme contre lui. Cette franche camaraderie n’est qu’une grande mascarade et tu es bien étonné de le voir ne pas porter son masque habituel. Mais mieux vaut ne pas en jouer tant que ses crocs s’attardent sur ta jugulaire.

Il s’écarte et enfin, tu respires. Il passe du coq à l’âne sans doute pour te faire oublier ce que tu as vu et, surtout, les réponses que tu attendais. Le problème, c’est que tu n’oublieras pas. Tu prendras juste ton mal en patience. Tes mères, tu les aimais ?

« Beaucoup. » Réponds-tu sans prendre le temps de réfléchir. La réponse semblait tellement naturelle. « Mais j’ai appris à les haïr à juste titre. »

La voiture. Les ecchymoses. L’eau. Les hurlements. La fin. L’ignorance.

Puis enfin, dans un étrange enchaînement, tu comprends qu’il t’invite à lui faire découvrir ton plus grand art. Tu soupires. « Sur Dedale je n’ai pas encore réfléchi à comment m’y prendre. Mais je peux te montrer comment j’ai fait, avant. Tu vas devoir user de ton imagination. » Tu te redresses et attrapes ton téléphone pour lui rendre son ordinateur. Tu connectes les deux objets sur un chat privé.

« Tu t’appelles Aedan. Tu es quelque part dans ce monde mais tu as l’impression de n’appartenir nulle part. Que tout s’effondre autour de toi. T’es le seul à le voir. Et cette solitude, elle te ronge. Tu as beau avoir mille amis et mille amants, il y a un vide dans ton coeur que tu ne peux pas combler. Tu n’en parles pas non plus à tes parents. Tu ne veux pas les inquiéter et encore moins te confier. Parce que dans le fond, tu te dis que ce n’est pas si grave… »

Tu envoies un message depuis ton téléphone vers votre chatroom : Bonjour !

« Puis j’arrive. »

Sourire.

« Tu ne me connais pas mais je sais lire entre les lignes. Nous devenons amis, très amis. Nous nous faisons confiance mutuellement. Bien sûr, ce que tu ne sais pas, c’est que je ne suis pas totalement sincère. Tu n’as jamais vu mon visage, ni ma voix, mais il t’est arrivé de m’appeler pour me confier tes craintes et ta dépression. »

Sur la chatroom : Je serai toujours là pour toi. Je ne t’abandonnerai jamais, tu le sais, Aedan ?

« Au fil du temps, tu me fais confiance aveuglément. »

Tu te lèves et te plantes devant lui.

« C’est normal, parce que je t’écoute, je t’entends, je te comprends, je te conseille, je te guide. Je deviens tout ce que tu as. Ce que tu ignores, encore une fois, c’est que pendant ce temps, je te tire hors de toute vie sociale et familiale. Tu échoues dans ta scolarité. Tu as encore moins d’amis qu’avant et ta famille ne te voit presque plus. Je récolte des informations sur toi sur les réseaux sociaux. Je stalke ceux qui ont été tes proches, à la recherche de la moindre faille. »

Tu t’accroupis, le regardes dans les yeux et tapes sur ton téléphone en même temps : Je sais comment te délivrer. Sous une forme de jeu.

« Là, je t’introduis à un challenge un peu malsain, qui te semble pourtant tout à fait censé. Chaque jour, quelque chose de différent. Jour un : n’écoute que des musiques tristes. Jour 2 : Joui en pensant à moi. Jour trois : ne parle à personne. Et ainsi de suite. Plus le temps avance, plus les challenges montent en niveau. Bien entendu, j’exige des preuves à chaque fois. Des photos, des vidéos.  »

Sur la chatroom : Je suis si fier de toi… tu es comme un héros à mes yeux, Aedan.

« Peut-être que tu doutes de moi. Peut-être que tu as peur plus je te demande d’en faire plus. Plus je te demande d’enfoncer la lame, plus je te demande de prendre de médicaments, plus je te demande de te cogner volontairement, plus je te demande d’arrêter de manger. »

Sur la chatroom : Je suis tout ce que tu as. Tu es tout ce que j’ai.

« Mais plus tu doutes et plus je te rappelle que je connais tous tes secrets. Et si tu me résistes, ils risqueraient d’être dévoilés au grand jour. Tu résistes. Soit. Un matin, tu ouvres tes réseaux sociaux. Ta messagerie est pleine : va crever, suicide toi, sale connard, je vais violer ta mère. Tu n’as plus qu’une personne vers qui te tourner : moi. »

Sur la chatroom : Je serai toujours là.

« Je te dis qu’il n’y a plus qu’un moyen pour te soulager, c’est d’en finir. Et tu me crois. C’est difficile. Tu pleures. Tu hésites. Je te laisse un peu de temps. Mais tu sais que c’est le meilleur conseil que tu n’as jamais eu. Alors tu pointes le canon contre ta tempe tandis que je te regarde depuis tu ne sais où, dans l’ombre. »

Tu pointes dans sa direction ton index et ton majeur, un pistolet fictif.

« Tu as peur. Si peur. Mais ne t’en fais pas. Pose ton doigt sur la gâchette, Aedan. Je suis là, ça va aller, ça va aller. Tu es merveilleux, tu n’imagines même pas combien ça me fait plaisir que tu fasses ça. Tu te sentiras tellement mieux, tellement heureux. »

Tu t’approches tout doucement, et murmures : « Puis tu tires tandis que je t’envoie, dans tes dernières secondes de vie… »

Sur la chatroom : Je t’aime, si fort.



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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 21:55



something is happening
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Tu bois ses paroles comme un assoiffé se saoulerait à une oasis en plein désert. Nul besoin de regarder les écrans qui servent d’intermédiaires - son seul regard, imageant chacune de ses idées, chaque tournant de son petit manège, te suffit. La fascination atteinte à son apogée ; l’ultime gourmandise, de celles qu’on trouve entre les paumes d’un Roi ; l’excitation malsaine qui s’épanche goutte à goutte à tes veines.

Un désir naît au noir de tes entrailles ; porté par ton démon le plus vorace, porté par ta flamme la plus sinistre ; ni lui, ni toi, n’avez vos masques pour tricher - c’est un jeu de transparences qui prend place. « J’aimerais essayer. » - la mauvaise augure de ton sourire - « Avec ma touche personnelle. » - l’incandescence de tes iris - « Tu vas adorer. »

À ces mots tu extirpes d’une petite boîte rouillée cachée derrière une pile de livres une fiole au contenant trouble et une minuscule seringue. Minutieux, tu remplis cette dernière ; d’un geste vif mais non moins précis tu piques Jude au bras. « Atropa Belladona, communément appelée Belladonne. » - un souvenir du temps jadis - « Son extrait, que je viens de t’injecter, provoque des hallucinations sensorielles, la dilatation des pupilles, des nausées et finalement la mort par arrêt cardiaque. » - du temps jadis où l’enfant cheveux de feu voulait être herboriste ; du temps jadis où l’enfant cheveux de feu n’avait pas embrassé le Mal.

« Ce que tu mets des mois à construire et à infliger, je te donne trente-cinq minutes pour le faire - pause - en prenant la place de la victime. » Tu ouvres la porte de la salle de bain, l’y pousse avec une douceur diabolique. « Ces trente-cinq minutes écoulées, tu meurs. » - les lèvres qui s’allongent, s’allongent encore - « Sauf… si tu réussis à me convaincre par ton jeu d’acteur. Alors je t’injecterais l’antidote. »

Tu verrouilles la porte sur lui après avoir vérifié qu’il soit en possession de son téléphone ; tu t’installes confortablement sur le lit, l’ordinateur sur les cuisses. Le channel qu’il a ouvert est actif. Tu ouvres la page de conversation, allumes la webcam ; chacun dans une pièce - la Faucheuse au centre. Qu’il ne doute pas de sa venue s’il échoue - ton orgueil a plus d’emprise sur ta conscience que ta conscience ne veut bien l’admettre.

Ce n’est pas tout à fait s’habiller de sa peau et de ses vices - ce n’est pas tout à fait vivre ce qu’il a vécu et ce qu’il a fait vivre - c’est davantage le caprice et la félicité de nouer vos esprits dérangés.

Tes doigts tapent les touchent - la partie s’engage.

[Aedan] : Bonsoir Jude.

Pas de pseudonyme, pas de déguisement.

[Aedan] : Je t’ai observé, tu sais. Tu as l’impression de n’appartenir nulle part ? Ta solitude, elle te ronge, n’est-ce pas ?

Ses paroles entre tes mains ; la fièvre qui grimpe, grimpe…

[Aedan] : Confies-toi à moi. Tu peux tout me dire. Je suis là, je t’écoute. Que t’as fais subir ton beau-père ?

Ses outils entre tes griffes ; le fantasme qui s’alanguit.

[Aedan] : Montre moi ton visage.



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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 22:40

musique - Jude, quel idiot tu fais. L’espace d’un instant, tu as cru. Tu as espéré. Pourtant, te voilà dans la gueule du loup. Enfermé entre quatre maigres murs tandis que les minutes sont comptées. Tu as envie de rire, de pleurer et de hurler à la fois. Tu as été trop naïf. Trop naïf de croire que tes péchés seraient pardonnés si aisément s’ils étaient confiés. Te voilà donc dans un traquenard. Ta vie en jeu. Autour de toi, les fantômes dansent et se délectent du spectacle. Et si tu as peur de mourir, ce n’est pas tant à cause de la douleur et de l’inconnu. C’est pour ceux qui t’attendent après. Ceux qui te feront payer tes vices et ta malice. Ceux qui n’auront le repos qu’une fois que tu seras à l’intérieur de leur paume. Pour qu’ils t’écrasent, t’écrasent, t’écrasent…
Tu as fait le malin en pensant qu’il ne voudrait pas ta mort mais tu as eu tort. Plus que tord. Et sans doute que tu ne vas pas crever ce soir non plus, mais tu vas l’expérimenter de très très près.

Tu t’écroules le long du mur, anxieux, le corps tremblant et les yeux rivés sur le sol. Le téléphone vibre. C’est Aedan. Il t’appelle. Tu pourrais refuser, brailler de l’autre côté de l’appartement en espérant qu’il en ait assez marre pour te faire sortir de là. Ou alors, tu pourrais appeler de l’aide. Mais qui ? Azraël ? Tss.

Tu commences à sentir la fièvre monter et c’est au moment des nausées que tu réalises que tu n’as pas vraiment le choix. Tu attrapes ton smartphone et active la caméra, le dépose en face de toi contre le mur. Tu vois ta propre image - déjà tout pâle et les yeux rougis. Merde.

« Mon beau-père a fait les choses classiques d’un beau-père alcoolique. » Tu hausses les épaules. « Il me frappait. Ma mère aussi. Elle se laissait faire. Moi aussi. » Tu te frottes le visage, tentes de te concentrer le plus possible pour ne pas fléchir. « Il m’a cassé le nez avec sa bouteille quand il a su que j’étais gay. » Tu déglutis. « C’est le pire qu’il ait pu faire, j’ai été placé dans un foyer après. » Tu pouffes de rire. Un rire fatigué. « Il trouvait ça bandant que sa copine était en couple avec une autre femme avant lui. Mais l’idée d’avoir un mec homo sous son toit, ça l’a rendu dingue. » Tu te laisses tomber contre le mur. Tu as toujours eu énormément de haine envers lui mais ce n’est pas vraiment ce à quoi tu t’attardes lorsque tu ressasses ton passé. Il faut creuser, beaucoup plus creuser.
Ça, Aedan l’ignore.

« Tu joues au mauvais jeu avec moi, Aedan. »

Tu retires ton pantalon, finis en boxer en plein milieu de la salle de bain, par terre. Lui présentes tes cuisses, l’une tranchée par une profonde cicatrice boursoufflé.

« Je me suis marqué bien avant que tu ne le fasses. »

Silence.
Ou presque.
Une voix vient te susurrer quelques mots à peine audibles contre l’oreille. Tu fais un geste de la main, mais bien entendu, il n’y a rien à repousser à tes côtés. Tu souffles.

« Maintenant arrête ça. Ça n’a aucun sens. Putain ! »

Ton dernier mot est ponctué par de la colère. Tu as décuvé très vite et cogne du poing contre le mur. « Tu me tueras pas. Je le sais. Tu me laisseras pas mourir. Pas maintenant. Alors arrête ! »


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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyDim 11 Mar - 23:51



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Sa peau couleur de lait, ses yeux couleur d’eau - la tête haute, la voix maîtrisée ; ses tentatives pour ne pas flancher débutent tôt ; trop tôt ; il ne tiendra jamais les trente-cinq minutes ; il ploiera avant - c’est un constat aussi alléchant qu’insatisfaisant.

Un passé n’est jamais qu’une page sur laquelle on revient griffonner de temps à en temps son amertume, ses regrets. Il y’en a qui s’apitoient sur le leur, sur celui des autres - toi, non. Au contraire. Tu l’envies. Tu envies ce qu’il a vécu - tu aurais aimé être là, voir les coups qu’il s’est prit, sentir la haine grandir en lui.

Le micro s’allume. Tu choisis de ne plus écrire.

« Tu me crois assez sympathique pour t’épargner ? » - ton visage se déforme sous la moquerie - « Tu n’es pas naïf, Jude, alors n’agit pas comme si tu l’étais. » - tu observes le sien chercher dans l’ombre des formes qui n’existent pas - les hallucinations sensorielles commencent. « Reprenons. »

Chaque information qu’il te donne - si infime ou dérisoire soit-elle - se range dans un tiroir de ta mémoire. Un jour, un beau jour, la moindre parcelle de son être t’appartiendra - de son premier à son dernier souvenir.

« Gay et masochiste. » - ton sourire n’a de cesse de croître - « Voilà qui est intéressant. » - tu te rapproches de la caméra - « Raconte moi l’histoire de cette cicatrice. »

Ton désir change un peu, prends les pans glissants et étranges du charnel ; l’imaginer s’ouvrant ses propres chairs délivre un frisson le long de ta colonne - tu es excité.

« Aussi… Enlève le reste de tes vêtements. » - tu n’as jamais eu de sexualité au sens propre du terme - tu n’as jamais pris de plaisir à baiser, à pénétrer - tout au moins le plaisir primaire du besoin assouvi ; tes goûts n’ont jamais été définis - tu regardes les femmes, tu éxècres les hommes ; et pourtant… « Quels étaient tes mots ? » - et pourtant, Jude est un homme - « Joui en pensant à moi. » - et Jude te plaît.

Là. Enfin. Ta conscience accepte une vérité - une parmi des centaines, c’est déjà une victoire - Jude te plaît. Il te plaît au delà du physique, au-delà du sexe ; ce n’est pas non plus de l’amour - en fait, ce n’est tout simplement pas défini, pas encore.

« Je veux te voir jouir, Jude. » - tu répètes, tu articules plus que de raison - « Parce que je vais te faire regretter. C’est une promesse. Mais je vais m’y prendre lentement, doucement, avec plein d’amour. » - ses paroles dans ta bouche - « Montre-moi cet amour. » - tu te délectes.

Le tic-tac invisible de la vie qui s’écoule - les minutes qui défilent, défilent… Il lui en reste environ onze avant de tomber dans un état de semi-conscience, avant de souffrir de terribles maux de tête.

Une comptine qu’il te chantait le soir avant que tes paupières ne se ferment, avant que tu ne souhaites le baiser de la Mort - une comptine que tous les enfants connaissent… Doucement, tu la fredonnes - « Promenons-nous dans les bois, pendant que le Loup n’y est pas… Si le loup y était, il nous mangerait… »
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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyLun 12 Mar - 0:37



D’aussi loin que tu puisses te souvenir, tu as grandement apprécié le blackmailing et tout ce chantage émotionnel car c’était bien la première fois de ta vie que tu avais le contrôle sur quelque chose. Coupé du monde, coupé des faibles, tu es maintenant une proie facile et ainsi va la vie. Le dernier maillon de la chaîne alimentaire, enfermé dans une salle de bain, empoisonné sous le joug d’un jeu pervers. Tu connais la chanson, tu sais ce qu’il va te demander bientôt et tu n’es pas sûr de pouvoir continuer jusqu’au bout.
Aedan s’en amuse, et bien que tu ne le vois pas, tu entends son sourire s’étirer, son ton s’enjouer, ses yeux pétiller. Tu te pensais être le pire jusqu’à maintenant, mais force est de constater qu’au-dessus des fauves il y a des monstres dans l’ombre, bien plus vicieux, bien plus violents.

Tu vas mourir.
Tu vas mourir, quand bien même tu repousses l’échéance. Tu aurais aimé que ça soit autrement, mais si ça doit se faire enfermé dans une pièce dans le noir, avec comme bourreau un faux-ami, très bien. Il y aura au moins justice pour les familles des victimes. Il y aura justice pour Leon, pour Sixte.

Tu prends le téléphone dans tes mains, fixes la caméra.

« Je ne joue plus, Aedan. » Siffles-tu entre tes dents, au bord de l’implosion. Des gouttes de sueur perlent le long de ton visage, tes yeux te brûlent, tu vois des ombres danser et rire dans le noir. Tu as peur, c’est vrai. « Ce soir, t’auras ma mort sur ta conscience. Tant mieux pour toi si t’en as rien à foutre, parce que j’imagine que j’suis pas le premier et loin d’être le dernier. Je coupe la caméra. Tu me verras même pas clamser. On verra si tu seras capable de te branler après ça parce que c’est bien la seule chose que t’es capable de faire correctement. »

Tu ne te fais pas prier pour faire valdinguer le téléphone au travers de la pièce et l’exploser contre le mur. La réception se coupe et tu te retrouves recroquevillée dans un coin. Tu fermes les yeux, essayes d’éviter les voix qui tournent autour de toi. Tu essayes d’ignorer ses mains qui se posent, ces choses qui te regardent dans l’ombre, cette femme aux longs cheveux au plafond, tes démons qui te rattrapent, ton beau père assi face à toi qui rit grassement. Tu serres les dents.

Tu attends.

La fin.


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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyLun 12 Mar - 1:26



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Tu te lèves. « Promenons-nous dans les bois… » - tu fredonnes encore, toujours - « Pendant que le loup n’y est pas… » - tu déverrouilles la porte de la salle de bain, entres - « Si le loup y était, il nous mangerait… » - t’accroupis face à lui - « Mais comme il n’y est pas… » - saisis son visage entre tes mains ; abaisses ta voix au plus bas - « Il nous mangera pas. »

Si fragile, si faible - une poupée de chiffon à la peau moite, à la peau blanche ; le linceul d’un fantôme. Il t’a résisté, il t’a résisté jusqu’au bout - étonnante petite créature ; tu sors de ta poche le flacon d’antidote, le déposes à tes côtés sur le carrelage - « Mauvais acteur. »  - tu susurres, la déception t’habitant sincèrement. Il va mourir. Oui ? Non ?

Tes doigts se baladent sur son épiderme, caressent ses mâchoires, son menton, son cou… « Mon agneau. »  - presque invisibles, deux petits trous - deux artifices de mort et de vie ; ton regard se voile, ton soupire s’envenime. « Tricheur. »  - tu le cales entre tes bras, le transportes jusqu’au lit et l’y couches avec un soin attentif.

Debout, tu le contemples.

Si proche de passer de l’autre côté - de ce côté tant redouté, tant cauchemardé - de ce côté où nos actes sont punis, où nos démons sont détruits.

« Tricheur. » - tu répètes, plus doucement, plus tendrement. « La belladone aurait déjà dû t’emporter. » - l’estampe de ton sourire mauvais - « J’aurais dû gagner. » - le rictus sourd qui reste dans ta gorge - « Je pourrais encore. » - tu te penches, allonges tes cils sur les siens - « Empaler ton coeur et le dévorer. » - l’affleurement de tes lèvres contre les siennes - « Mais je suis bon joueur. J’ai perdu cette partie. C’est ainsi. »  - le calme plat qui flotte soixante secondes - « Tu vis. »

L’aurais-tu réellement laissé mourir ? Cette question restera en suspend - elle le restera jusqu’à ce que tu éclaircisses l’opaque brume recouvrant tes désirs.

Faute de victoire, tu peux te consoler avec le spectacle de son corps en proie aux agonies d’une transformation précipitée - tu y as assisté à de maintes reprises au cours des dernières années ; devenir un vampire est - ironie diabolique - un chemin de croix.

Tu te souviens de ta première transformation ; celle-ci - point commun entre vos deux races - t'as fait souffrir le martyre.

Patient, tu t’installes dans ton fauteuil - une cigarette se pend à tes lèvres - tes iris ne le quittent pas ; dans quelques instants, dans quelques minutes, Jude n’aura plus à craindre les affres du temps - seulement les monstres qui s’y cachent - pas toi, non ; toi tu es celui qui les fera sortir de l’ombre.
Kaboom
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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyLun 12 Mar - 1:59

musique - Tu te souviens maintenant pourquoi tu as bu jusqu’à en perdre raison. Il y avait cette douleur grandissante dans tes veines que tu ne pouvais esquiver qu’en faisant ton corps oublier. Tu avais réussi, partiellement. Mais avec ce poison maintenant qui se mêle à ta mutation, tu sens tes membres exploser de l’intérieur. Pendant cet instant de douleur intense, plus rien n’existe. Ni les murs, ni le sol, ni Aedan. Tu ouvres les yeux d’un coup, ton coeur bat - non, s’écrase. Il s’écrase contre ta cage thoracique, tu peux voir tes côtes se mouvoir tandis que tu t’effondres au sol. Ta jugulaire se gonfle, tu la tiens d’une main, mais cela ne change rien : ta peau est comme faite d’une pierre brûlante.
Tu tentes de te rattraper à un meuble, glisses, chutes. Répètes. Tombes. Encore. T’écroules. Renonces.
Tu pleures, et maintenant que la douleur termine sa traversée dans tes dents, tu peux sentir quelque chose changer. Tu hurles de douleur, te tords dans tous les sens. Ton visage se colore de rouge et de blanc, tes yeux exorbités, injectés de sang, tes ongles qui s’enfoncent dans le parquet.

Et tu hurles, de toute ta voix, tu hurles. Comme si tu recrachais tes poumons, ta vie toute entière.

Puis, la mort.
Ou ce qui s’y ressemble. Ton coeur s’arrête. Peut-être quinze secondes, tu n’es plus. Ton corps, inerte au beau milieu de l’appartement, n’est plus rien qu’un pauvre pantin. Jusqu’à ce que, d’un souffle de vie, tu reviennes à toi. Tu te redresses, et tandis que tu pourrais déjà penser à la vengeance grâce à ce don que t’a offert Azraël, une seule chose t’occupe l’esprit : la faim. Dévorante. Tu en as mal à l’estomac.

Tu peux le bouffer, lui. Le vider de son sang. Tu trembles. Non, tu ne dois pas.
Pas maintenant. 
Trop facile…
Trop tôt…

Tu te relèves, te tiens le ventre, halète. Et dans ta peine, tu parviens à parler.

« Je suis venu… parce que je voulais savoir si tu étais en vie… » Tu avales ta salive. Ta gorge est sèche. « Parce que grâce à toi, j’étais libéré de mes mensonges mais tu es juste… » Tu fronces les sourcils. « Juste une erreur… J’aurais dû te tuer. Pour de vrai. Ne pas croire en toi… Ne pas croire que… qu’on… »

Impossible de parler, tu crèves.
Crèves de faim.


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Jude
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Si beau - si beau qu’il t’en déchire l’âme ; dans sa douleur, dans les contorsions de son corps - des larmes perlent sur les courbes de tes joues. Finalement… Tu es soulagé qu’il ait gagné - soulagé qu’il ait triché. Tu ne t’étais pas trompé. Tu n’as pas eu tord. C’est lui que tu mérites - ce sont, épousées aux tiennes, ses Enfers que tu souhaites.

Il s’avance, chancelant - tiraillé par cette faim qui marquera à jamais ses chairs - immobile tu l’attends, tu l’écoutes. Sa haine, neuve et farouche - sa colère, noire et primaire - elles te galvanisent, elles t’ensorcèlent.

« Ne pas croire que… qu’on… » - un pas vers lui, ton ombre déposée sur la sienne - « Ne pas croire ? » - un murmure à l’orée de ses tempes - « Que je te veuille tant… » - ta respiration lente et mesurée - « …Que je t’aurais laissé mourir pour m’avoir déçu ? » - le velour de ton regard qui se noie dans le reflet de son mirroir - « Ne pas pas croire que je t’offre mon coeur à briser ? »

Le feu de tes entrailles se répand, irradie tes veines ; tes lèvres se couchent à l’ouverture de sa bouche ; tes doigts tissent des toisons floues dans ses cheveux - « Bois. » - au sacrifice virginal de ta langue qui cherche son amante - à l’offrande de ton sang que tu veux sentir couler dans le sien.

Et dans tes yeux d’or et de fer où il n’y a rien de doux ni d’amer ; où le monstre veille et le démon dévore - coulent tes vains désirs de mort.

Ils rient, ils rient et toi tu cours, tu cours. Méchant Loup t’appelle. Non, non, reste sous la table. Il vient, il vient. Il est là, il te voit. Ils rient, ils rient et toi tu cours, tu cours. Méchant Loup t’attrape. La Fée vous regarde. Ils rient, ils rient. Méchant Loup te mange.

Et dans ce baiser tiède et enivré où il n’y a rien de beau ni de laid ; où ta pensée s’éteint et ton venin périt - s’abîment tes absurdes idées de vie.
Kaboom
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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyLun 12 Mar - 16:51

musique - Lorsque ses lèvres épousent les tiennes, tu meurs pour la seconde fois. Partagé entre un besoin primaire et des envies coupables, tu luttes pour ne pas t’abandonner. Tu perds tes mains contre son dos, ses épaules, sa mâchoire avant de les laisser mourir dans ses cheveux. Sa langue se perd contre ton palais, effleure tes dents et il te serait tellement facile de les y planter, sans pudeur. Ton appétit exigeant t’y force, mais tu n’en fais rien, même pas une goutte de sang. Peut-être est-ce pour ça que tu pleures. Ou peut-être pleures-tu, car blâmable de vouloir un baiser plutôt qu’un repas.
Ta bouche tremble, tu sens tes forces t’abandonner, et tu te demandes : mais quel est donc cet étrange sentiment ?

Oh, Jude.

Avide d’amour malgré toi, prêt à t’accaparer ne serait-ce qu’un semblant de tendresse - même une illusion. Abandonné sur ton propre propitiatoire, les mains pourtant libres et l’esprit encore clair de ce que tu veux et ce que tu ne veux pas.

Sans même avoir pu goûter à cet arrière-goût de fer, tu repousses ses ardeurs - ou bien ce sont les tiennes ? - dans une complainte pénible. Tu le regardes, à bout de souffle, à bout de force. Tu regardes ses lippes encore humides de votre crime. 
Ce soir, tu ne boiras pas son sang. Ni demain. Tu te jures de ne jamais lui offrir ce qu’il souhaite. Pour la simple et bonne raison que…

« Je te déteste. »

Trois mois, poignants, prononcés dans un sanglot étranglé. Tu tiens tes côtes encore sous l’emprise du fantôme de la douleur. Ton souffle fort et tes yeux gonflés donnent à cet aveu pourtant évident une dimension différente. Tu le dis comme le font les amants et les amis.

« Pour toutes les raisons du monde, je te déteste. »

Décidé, tu le dépasses en le bousculant par l’épaule, à la recherche de tes vêtements perdus dans la salle de bain. Et dans un claquement de porte, tu pars. Affamé, un peu plus pourri de l’intérieur.
Et dans un claquement tu pars.

Mort.

Deux fois.


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Jude
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un abandon, un abandon et la faim, la faim vorace
le vide qu'il crée et son dos qui se tourne
mon souffle qui s'épuise sur le manque
le manque, le manque, le manque
pour toutes les raisons du monde
tue-moi, tue-moi, tue-moi
je reste, il part, j'attendrais, il reviendra
pour toutes les raisons du monde
tu me détestes, tu me détestes, tu me détestes
et je t'aimerais
et j'en mourrais




Kaboom
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MessageSujet: Re: (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) (terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence) EmptyMar 13 Mar - 14:30
Le mot de la fin
Des hurlements ivres au commencement, des “beefles” qui se perdent. Et un jeu qui n’a jamais vraiment commencé mais qui a bien trouvé une fin. Ou peut-être était-ce le début d’une partie encore bien plus dangereuse ? Il y a des envies, des désirs qui se sont libérés petit à petit avant de se restreindre de nouveau. Des coeurs qui se serrent et des envies, des sentiments qui se mêlent, qui se mélangent et finissent par se contredire.

Tout semble se finir par ce claquement de porte. Mais était-ce vraiment la fin ? N’était-ce pas le début de bien d’autres péripéties ?
Dedale
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(terminé) reason to hate you Ϟ kaboom (r18 - violence)
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