Si vous avez déjà rêvé d'espionner vos voisins sans faire le moindre effort, les bas-quartiers de Vermouth sont faits pour vous : les murs sont si minces que la moindre quinte de toux s'entend cinq pièces plus loin. Bidonvilles sur bidonvilles, comme une poupée russe de la misère : les logements sont de plus en plus petits, et les buildings si rapprochés que même si vous avez eu la chance d'être attribué une fenêtre, vous n'aurez vue que sur un autre appartement pareillement gris et triste. Chaque logement est doté d'une kitchenette, mais les salles de bain sont communes à tout un étage.

Faute de tortues martiales, les égoûts grouillent d'insectes et de bactéries en tout genre. Bien que la plupart des entrées principales aient été scellées, certains connaisseurs vous guideront jusqu'aux embouchures oubliées, monneyant quelques pièces. Parallèlement aux routes de surface, le réseau souterrain s'étend sous toute la ville - un gigantesque labyrinthe sombre, gluant, et résolument mal famé. Nombreux aventuriers n'ont jamais su ressortir : il n'est pas rare de rencontrer des cadavres au détour des chemins, à des stades variés de décomposition. Âmes sensibles s'abstenir.

Bien que la plupart des bâtiments industriels aient été transformés en logements économiques, l'une des plus larges usines désaffectées de Vermouth tient encore debout - bien sûr, avec le temps, la structure s'est dangereusement détériorée. Il n'est pas rare que des morceaux du toît s'effondre, entraînant avec eux plusieurs tonnes de métal rouillé. L'édifice est divisé en une multitude de petites pièces décrépites, ainsi que de très grands halls soutenus par de hautes colonnes d'acier.